Un peu d’histoire…
Saint-Dau à travers les âges
Figeac, Occitanie
Un chateau du 16ème
Classé Monument Historique
5 siècles d'architecture
Un patrimoine historique
Figeac, Lot, Occitanie
Situé aux abords de Figeac dans le Lot en Région occitane, le château de Saint-Dau occupe une place de prédilection dans l’histoire de la région et dans le cœur des Figeacois.
Les plus anciennes traces du bâtiment se trouvent au rez-de-chaussée à côté de la chapelle où fut découverte une arche datant de l’époque gallo-romaine. Les détails de cet édifice et sa taille initiale ne sont pas connus.
Différents documents font mention du village de Saint Dau dont le château tient son nom. Les origines de ce nom feraient référence à Saint Denis.
5 Siècles de petite et grande histoire
La construction, comme nous la connaissons de nos jours, remonte au début du 16e siècle. Le premier nom associé au château était celui de Catherine de Cayron, mariée à François du Boisset de la Salle qui hérita du château, ce qui est mentionné par rapport à la chapelle dont l’année de construction n’est pas documentée.
La demeure changea ensuite de mains plusieurs fois entre 1636 et 1749 quand elle fut acquise par François Guary. Elle va alors rester dans la même famille jusqu’en 2003.
D’importants travaux de rénovation furent entrepris en 1871 par Eugène Guary ainsi qu’en 1910 par son descendant Gabriel Guary. Après la Première Guerre Mondiale, le côté est du château fut agrandi et les entrées modifiées. Les travaux à l’intérieur, interrompus à la mort de Gabriel Guary en 1922, ne furent jamais terminés. En 1925, le château de Saint Dau a été classé Monument Historique. 1928 vit l’installation d’une turbine hydro-électrique qui fonctionna jusqu’en 1968/69 quand l’installation électrique fut modernisée.
Dans les années 1970, le corps de ferme qui se trouve derrière le château fut transformé en discothèque par Jean-Loup Guary. Cet établissement connut un succès indéniable parmi les figeacois (qui évoquent encore aujourd’hui le souvenir ému de leurs amours naissantes) et fut élu meilleure discothèque de France en
1985. Le restaurant qui lui succèdera accueillera le président François Mitterrand, avec Jean Baduel, les Lugan, les Malvy, l’ambassadeur d’Égypte, Madame Lurçat, Françoise Sagan, lors de l’inauguration du musée Champollion, le 19 décembre 1986.
En 2003, Jean-Loup Guary vendit la propriété à un groupe d’investisseurs qui y implanta un labyrinthe de roses et un deuxième gîte connu de nos jours sous le nom de Ginkô en référence aux deux ginkgo biloba plus que bicentenaires qui agrémentent le parc.
Malheureusement, aucun travail de rénovation ne fut mis en œuvre pendant cette période et le château continua de subir les outrages du temps. En 2018, le nouveau propriétaire Jean Wagner entreprend passionnément la restauration complète de tous les bâtiments pour redonner au château de Saint Dau sa gloire d’antan. Les deux gîtes ont ainsi été rénovés avec goût et les 4 étages du château font l’objet d’une rénovation délicate et respectueuse grâce au savoir-faire d’artisans spécialisés locaux. Le bâtiment de l’annexe prend le nom de Seindô et se transforme en bar jazz lounge au rez-de-chaussée, tandis que les anciennes granges au premier étage ont été transformées en un grand espace de réception polyvalent pour accueillir diverses activités culturelles (concerts, expositions) ou événementielles (fêtes, mariages, etc…)
Conservation & Transmission
Partiellement inscrit aux Monuments Historiques depuis le 30 Octobre 1925, le château de Saint-Dau se compose de trois tours du 16e siècle, d’un corps de logis du 18e et d’adjonctions du 20e siècle rappelant la Renaissance italienne.
Saint-Dau ou Ceint d’Eau ?
Petite particularité des lieux qui raconte les tribulations de l’histoire. Le hameau de Saint-Dau s’est constitué autour d’une paroisse d’origine médiévale dédiée à Saint Denis, paroisse dépendante de l’ancienne abbaye Saint-Sauveur de Figeac. Avec le lancement de la déchristianisation de l’an II et à l’instigation de la Convention en octobre 1793, les communes sont appelées – quand elles ne le font pas d’elles-mêmes – à se débarrasser de ce qui peut faire référence au « fanatisme », c’est-à-dire à l’Église et au christianisme. En tout ce sont plus de 3 000 communes françaises qui changent ainsi de nom entre 1792 et 1794. Ainsi, les autorités figeacoises débaptiseront Ie lieu de Saint-Dau, jugé trop religieux, pour Ie remplacer par Ceint-d’Eau, dont la vertu républicaine a subsisté jusqu’à nos jours.
L'histoire du chateau vous intéresse ?
Consultez le passionnant travail de documentation et de recherche réalisé par l’association des amis du château de Saint-Dau que vous pouvez également télécharger en PDF.